Le projet de nouvelle tenue pour les gendarmes est enterré
Depuis 2023, la Gendarmerie nationale menait une expérimentation d’une nouvelle tenue de service. Dès le début mars, quelque 1 025 militaires recevaient deux modèles de polos (manches longues et courtes) ainsi qu’une chemise “UBAS” (Under Body Armor Shirt), dans le cadre d’un test piloté par la direction des opérations (DOE) et le Bureau de l’habillement.
L’objectif affiché à l’époque : déployer la nouvelle tenue au second semestre 2024, ou au premier semestre 2025.
Mais selon des informations internes relayées cet été, la direction générale de la gendarmerie aurait finalement décidé d’abandonner le déploiement généralisé. Plusieurs hypothèses circulent quant aux raisons de ce revirement, notamment la “crise” vécue par la plateforme d’habillement Uniforces, en charge des commandes et distributions, confrontée à d’importants dysfonctionnements : retards de livraison, stocks insuffisants, commandes incomplètes ou reçues en retard.
Certains évoquent aussi un contexte budgétaire contraint : faire face à des priorités accrues (logistique, immobilier, effectifs, etc.) a rendu le projet de refonte vestimentaire moins prioritaire.
Pourquoi l’expérimentation avait pourtant des atouts
Lors des essais en 2023, cette nouvelle tenue visait à moderniser l’uniforme, à améliorer le confort, l’ergonomie et la praticité, notamment pour l’usage tactique ou en intervention. Les polos bi-tons, de nouvelles coupes, des renforts aux épaules pour le port de gilets ou équipements lourds… autant d’éléments jugés utiles dans un contexte opérationnel moderne.
Le choix de matériaux adaptés et d’un style plus “fonctionnel” visait aussi à améliorer l’image de l’Institution tout en tenant compte des contraintes quotidiennes des personnels.
